Urbanisme à Lhassa
Emplacement, emplacement, emplacement
Le Trodé Khangsar fait partie d'un nombre de moins en moins nombreux d'édifices historiques menacés par une marée de développements urbains. Non seulement la ville s'étend-elle à un rythme qui devrait bientôt dépasser les limites de la vallée elle-même, mais les édifices historiques au centre de la ville, éléments essentiels de la ville sainte de l'Asie centrale, sont démolis pour être remplacés par des maisons d'habitation modernes, des édifices commerciaux et autres structures.
Depuis que le Tibet Heritage Fund a commencé, dans les années 90, à répertorier les édifices historiques de Lhassa, ceux-ci ont disparu comme neige au soleil. L'organisme nous fournit cette saisissante statistique:2
Parmi les 600 édifices répertoriés par Peter Aufschnaiter au coeur de la ville en 1948, une moyenne de 35 édifices par année a été démolie depuis 1993, exception faite des années 1999 et 2000.
Ce qui signifie qu'en 2011 pratiquement tous ces édifices auront disparu exception faite de ceux qui jouissent d'un statut protégé.
Le cas du Trodé Khangsar, dont la façade ouest est ombragée par un édifice moderne, illustre bien cette tendance. Une autre petite construction dédiée à la déité protectrice Katché Marpo et située sur le même terrain que celui dédié à Dordjé Shougden a été démolie pendant les années 90 pour faire de la place pour le développement environnant. Le manoir Dagpo Drumpa, un édifice historique voisin, a été démoli et remplacé par d'autres constructions à la fin des années 90. Finalement, le sous-sol du Trodé Khangsar est maintenant utilisé en tant qu'habitation (TOL, 196-198).
2 THF: section de la carte des démolitions: http://www.tibetheritagefund.org/old_web/2_Lhassa/2_04_en.html.
